Ad ultimas laudes

1993

12 voix mixtes

11 mn

Sur les Litanies de Satan de Charles Baudelaire.

• Première audition : 27/05/1993, église Saint-Eustache, Paris (France) – Groupe vocal de France, dir. John Pool.

• Éditeur : Gérard Billaudot.

• CD « Musique de chambre » (Chamade 5638).
• CD « Exultet » (Accord/Universal 476 9074).

  

 

Lorsqu’au printemps 1993, Musique Nouvelle en Liberté me commanda une œuvre vocale pour le Groupe vocal de France, mon intuition m’amena sans détour vers les Litanies de Satan extraites des Fleurs du mal de Charles Baudelaire.
Les esprits les plus obtus se sont précipités sur l’apparat blasphématoire de ce poème.
Au contraire, j’ai voulu mettre en lumière cette immense détresse d’un homme qui s’adresse par une voie détournée au Créateur sous la forme d’un long Kyrie, incantatoire, parfois violent.
Cela explique peut-être la présence en contrepoint de ces invocations du thème du Kyrie de la Messe des morts, d’abord murmuré, puis ensuite clamé avec de plus en plus d’insistance, brisant même parfois l’évolution du poème pour terminer seul, dans une atmosphère de fausse sérénité, ponctué çà et là par quelques relents sataniques.
Pour ceux qui connaissent certaines de mes improvisations à l’orgue, comme ce grand triptyque improvisé sur le Dies iræ que j’enregistrai quelques mois avant l’écriture de cette œuvre, la filiation apparaîtra évidente. Toute la thématique était déjà présente. Il ne suffisait plus qu’à mettre des paroles sur ces rythmes haletants, à donner un Nom au Destinataire de ces incantations, à faire émerger, enfin le caractère religieux contenu dans cette fresque romantique.
Ce fut le rôle d’Ad ultimas laudes.

Thierry Escaich

Lorsqu’au printemps 1993, Musique nouvelle en liberté me commanda une œuvre vocale pour le Groupe vocal de France, mon intuition m’amena sans détour vers les Litanies de Satan extraites des Fleurs du mal de Charles Baudelaire.
Les esprits les plus obtus se sont précipités sur l’apparat blasphématoire de ce poème.
Au contraire, j’ai voulu mettre en lumière cette immense détresse d’un homme qui s’adresse par une voie détournée au Créateur sous la forme d’un long Kyrie, incantatoire, parfois violent.
Cela explique peut-être la présence en contrepoint de ces invocations du thème du Kyrie de la Messe des morts, d’abord murmuré, puis ensuite clamé avec de plus en plus d’insistance, brisant même parfois l’évolution du poème pour terminer seul, dans une atmosphère de fausse sérénité, ponctué çà et là par quelques relents sataniques.
Pour ceux qui connaissent certaines de mes improvisations à l’orgue, comme ce grand triptyque improvisé sur le Dies iræ que j’enregistrai quelques mois avant l’écriture de cette œuvre, la filiation apparaîtra évidente. Toute la thématique était déjà présente. Il ne suffisait plus qu’à mettre des paroles sur ces rythmes haletants, à donner un Nom au Destinataire de ces incantations, à faire émerger, enfin le caractère religieux contenu dans cette fresque romantique.
Ce fut le rôle d’Ad ultimas laudes.

Thierry Escaich
(Texte du CD Calliope)