Vertiges de la croix

2004

Orchestre symphonique

19 mn

D’après le tableau de Rubens La Descente de Croix.

• Première audition : 8/06/2004, Nouveau Siècle, Lille (France) – Orchestre national de Lille, dir. Michiyoshi Inoue.

• Éditeur : Gérard Billaudot.

• Effectif : 3.3.3.3 – 4.3.3.0 – 3 percussions, timbales, piano, 2 harpes, célesta – cordes

• Commande conjointe du Palais des Beaux-Arts de Lille et de l’Orchestre national de Lille, dans le cadre de

Lille 2004, capitale européenne de la culture, avec le soutien de la Sacem.

• CD « Orchestre national de Lille » (Accord/Universal 442 9056).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Perpetuum mobile, ballet sur des musiques de Pérotin, Palestrina, Alain, Allegri, Scelsi, et Vertiges de la Croix de Thierry Escaich dans une transcription pour orgue à quatre mains de Mathias Lecomte 

Chorégraphie : David Drouard
Interprètes : Marie-Agnès Gillot et Compagnie Chantier 
Chant : Les Jeunes Solistes
Orgue : Mathias Lecomte et Jean-Baptiste Monnot

Création : cathédrale d'Angers, 17 oct 2008

 

Pour voir des extraits de "Perpetuum mobile", cliquez sur une vignette.

 

Bande annonce (sur cette vidéo, on entend la version originale pour orchestre de Vertiges de la Croix) :

 

Bande annonce

 

 

 

 

 

 

 

Reportage télévisé sur le ballet :

 

Perpetuum Mobile - reportage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le choc causé par la vision de La Descente de Croix de Rubens, quatre « personnages thématiques » se sont imposés à moi, à partir desquels s’est élaborée une vaste fresque symphonique :

– Les accords d’un noir glacial et d’une intensité morbide qui ouvrent l’œuvre tentent de restituer le ciel violacé et la lumière blafarde qui couvre le tableau comme une « chape de plomb ». Une couleur harmonique est donnée ; elle sera l’élément prédominant de la pièce.

– Une sorte de Stabat Mater imaginaire semblant surgir du passé, ornementé de ses contours mélodiques baroques parviendra à imposer peu à peu sa basse obstinée, comme pour traduire de manière de plus en plus implorante le regard aimant de la « Mère » auprès de son Fils.

– Le troisième « personnage » est ce flot agité et tumultueux, taillé dans les contours du De profundis, symbolisant ces êtres égarés et désemparés – dont cette vieille femme et cet homme fuyant à gauche de la Croix – à l’annonce de ce monde sans Dieu. Personnage du doute, il laissera sa trace sur les trois autres.

– Enfin, des réminiscences d’un vieux cantique du Vendredi saint (que j’entendais dans mon enfance) surplombent la pièce de leurs sonorités cristallines. Peut-être le seul élément serein et teinté d’espoir de l’œuvre. Comme dans un grand vitrail tournoyant, ces quatre personnages s’entremêlent, créant une trame dramatique tendue jusqu’au final.

Thierry Escaich