Choral varié (en hommage à Jean-Sébastien Bach)

1984

Orchestre junior

14 mn

• Créé au début de l’année 1985 au Conservatoire à rayonnement communal Francis-Poulenc de Rosny-sous-Bois, par les élèves de l’établissement, sous la direction de Pierre Menneret.

• Éditeur : Gérard Billaudot.

• Commande du CRM Francis-Poulenc de Rosny-sous-Bois pour le bicentenaire de la naissance de Bach.

• Degré : 3e cycle.

• Effectif : 2 flûtes (dont une solo), trompette solo, 3 violons solos, alto solo et orchestre à cordes.

• CD Billaudot (vendu avec la partition).

 

Thierry Escaich avait dix-huit ans et étudiait encore au CNSM de Paris lorsque le Conservatoire Francis-Poulenc de Rosny-sous-Bois, où il avait commencé une dizaine d’années plus tôt son apprentissage musical, lui passa commande pour l’orchestre de ses élèves d’une pièce qui célébrerait le bicentenaire de la naissance de Jean-Sébastien Bach. Composé en 1983-1984, créé au début de l’année 1985 sous la direction de Pierre Menneret, Choral varié répond en outre au désir, chez Thierry Escaich, d’élargir le répertoire des orchestres d’élèves et de l’ouvrir à la musique du xxe siècle. L’œuvre s’adresse à des musiciens aux niveaux très divers (des premiers cycles sont présents dans l’orchestre, les parties de solistes exigeant des élèves plus avancés). Cela explique le choix d’une écriture individuelle aussi simple que possible, la pièce tirant sa substance d’un contrepoint très fouillé – dont témoigne notamment la première variation, en forme de fugue (contre-sujet, superpositions avec le choral, strette, nombre d'or…) – et de la volonté manifeste d’élaborer une forme dépassant le simple thème et variations (les motifs tirés de l’introduction faisant lien d’un mouvement un l’autre). A la même époque, Thierry Escaich travaillait à la première version des Scènes d’enfants au crépuscule, une partition plus prospective où il s’essayait – d’une plume déjà très sûre – à des superpositions d'accords de douze sons, à des permutations de rythmes et de notes. Choral varié adopte une écriture plus néo-classique, avec un travail sur des couleurs modales aussi variées que possible, avec aussi des tournures évoquant directement Bach, et plus généralement un xviiie siècle revisité au travers des compositeurs aimés du jeune auteur, tels Bartók, Ravel ou Poulenc – le nom du Cantor apparaît dans le cluster initial des violons (les notes BACH du système de notation allemand, soit si bémol, la, do, si bécarre).

© Claire Delamarche