Thierry Escaich est une figure unique de la scène musicale contemporaine : actuellement l’un des compositeurs les plus demandés, il est également un organiste mondialement reconnu et l’un des ambassadeurs majeurs de l’école française d’improvisation. Membre de l’Académie des Beaux-Arts depuis 2013 et nommé organiste titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris en 2024, ce musicien complet mêle dans ses concerts création, improvisation et interprétation au plus haut niveau, les trois aspects de son art étant indissociables.
Comme compositeur, Escaich aborde les genres et les effectifs les plus variés, dans une quête incessante de nouveaux horizons sonores. Son œuvre comporte plus de cent pièces, qui séduisent un large public par un univers très personnel : se situant dans la lignée de Ravel, Messiaen et Dutilleux, et ne refusant pas les apports des musiques populaires ou les éléments d’inspiration sacrée, son monde sonore est marqué par un lyrisme incandescent, un élan rythmique obsessionnel, et de puissantes architectures. 
Les œuvres d’Escaich sont interprétées par les plus grands orchestres, et par des musiciens tels que Lisa Batiashvili, François Leleux, Paul Meyer, Olivier Latry, Andris Nelsons, Alain Altinoglu, Louis Langrée, Lahav Shani, Semyon Bychkov, Paavo Järvi, Valery Gergiev, ou encore Alan Gilbert.
Parmi ses œuvres récentes, outre Shirine, opéra créé à l’Opéra de Lyon, citons un concerto pour violon, Au-delà du rêve, écrit pour Renaud Capuçon et les Münchner Philharmoniker, un concerto pour piano, Études symphoniques, pour Seong-Jin Cho et le Czech Philharmonic Orchestra, un concerto pour violoncelle, Les Chants de l’aube, pour Gautier Capuçon, commande du Gewandhaus de Leipzig et du Boston Symphony Orchestra, et Ballade, pour big band et orchestre, créée par le hr-Sinfonieorchester et Alain Altinoglu. Outre le répertoire symphonique, l’opéra et la musique de chambre, les œuvres pour orgue occupent une place importante dans son catalogue. Son Premier Concerto pour orgue a d’ailleurs été sélectionné comme un incontournable du répertoire par le magazine Gramophone.
Comme organiste et improvisateur, Thierry Escaich est l’invité de célèbres salles et festivals, tels le Müpa de Budapest, la Philharmonie de Berlin, le Konzerthaus de Vienne, la Philharmonie de Paris, l’Alte Oper de Francfort, l’Auditorio de Madrid, l’Auditorium de Radio France, le Hong Kong Cultural Center, le Lotte Concert Hall de Seoul, le Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbpurg, la Philharmonie de Moscou, le Musiikkitalo d’Helsinki, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie du Luxembourg, le Festival de Brême, ou encore les BBC Proms. Il a été artiste en résidence à la Philharmonie de Dresde pour la saison 22/23. 
Escaich est également l’invité d’orchestres tels que les Berliner Philharmoniker, le Boston Symphony, le Czech Philharmonic, les Wiener Philharmoniker, le Philadelphia Orchestra, le Finnish Radio Symphony, l’Orchestre de Paris, le Netherlands Radio Philharmonic, l’Orchestre national de France, le Royal Philharmonic Orchestra, le Concerto Budapest, le Seattle Symphony Orchestra, ou encore le Cincinnati Symphony.
L’événement majeur de la saison dernière a été la création mondiale de son Te Deum pour Notre-Dame, célébrant la réouverture de cette dernière, acclamé par la presse et par une cathédrale comble.
Il a été compositeur en résidence au hr-Sinfoniorchester de Francfort, et la Philharmonie de Paris lui a consacré un large portrait tout au long de la saison. L’Orchestre de Paris a notamment donné en première parisienne, dans ce cadre, Towards the Light pour chœur et orchestre dirigé par Klaus Mäkelä, après une création mondiale donnée par l’Orchestre national du Capitole de Toulouse.
La saison 25/26 est marquée par deux créations mondiales majeures : son Deuxième Concerto pour orchestre, interprété par l’Orchestre national de France sous la direction de Cristian Măcelaru, et un poème symphonique pour violoncelle et orchestre, inspiré de tableaux de Renoir et Van Gogh, avec Anastasia Kobekina et l’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Thomas Hengelbrock.
Escaich ouvre la saison du HRT Symphony Orchestra dirigé par Pascal Rophé, et est également l’invité du Belgian National Symphony Orchestra et du Stockholm Konserthus. Il donne des récitals au Festival de Brême, à Notre-Dame de Paris, ainsi qu’au Japon pour une tournée durant laquelle il jouera au Metropolitan Theater de Tokyo. 
Les différentes facettes de son art s’illustrent dans une discographie largement récompensée, et publiée notamment chez Universal. L’album Les Nuits hallucinées a reçu de nombreuses distinctions, dont un «Choc de l’année» de Classica. La première production de son opéra Claude a été publiée en DVD (BelAir Classiques). Parmi ses autres enregistrements, citons Baroque Song avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon chez Sony Classical, Aria avec Richard Galliano, Fusion avec le Quatuor de saxophones Ellipsos, Vocalises avec Romain Leleu, Cris avec l’Orchestre philharmonique de Radio France. 
Thierry Escaich a reçu cinq Victoires de la Musique (2003, 2006, 2011, 2017 et 2022) et a été compositeur en résidence du festival Présences de Radio France en 2018. Il enseigne la composition et l’improvisation au Conservatoire de Paris, où il a lui-même étudié et obtenu huit premiers prix.
 
Saison 25/26